Dimanche dernier, décision a été prise d'aller passer la journée sur Moreton Island. Les incessantes publicités de l'état du Queensland sur cette île, passant à la télé 40 fois par jour auront peut être eu raison de nous...
Le ferry à Brisbane est à 10h mais il faut être là bas une heure avant. Levés donc à 5h avec Nawel pour profiter du lever de soleil sur la mer (on est plus habitué aux couchers de soleil sur la mer en France). Dorian a passé de son coté le samedi à Brisbane avec Sandra pour Anzac day. Petit rappel géographique : Ballina se situe dans l'état de "New South Wales", Brisbane dans celui du Queensland à 200 kms au nord.
2h de route sous le soleil levant et nous voilà arrivés au quai bien en avance. La traversée commence par la sortie du port de Brisbie (pour les intimes) puis le petit bras de mer séparant l'île de la cote d'une trentaine de kilomètres.
Les premières impressions de l'île au loin nous font penser à une ile presque déserte et paradisiaque (tiens cette phrase ne veut rien dire). Je vous dresse le tableau : sable blanc, eau turquoise, végétation luxuriante. C'est un peu notre petit Koh Lanta (mode Enfants de la télé on) à nous. Déjà on en prend plein la vue.


On débarque au milieu de tous ces touristes avec un petit comité d'accueil arrivé plus tôt le matin, les palmes à la main "C'est trop beau ici, il faut qu'on aille là bas, et là, et puis là bas aussi parce que c'est chouette".
Bref, on commence par marcher au bord de l'eau en direction du sud. Personne, quelques traces de 4x4 sur le sable, la quiétude de l'île. Première baignade dans une eau chaude et claire comme de l'eau de roche puis test du nouveau boomerang (pour la petite histoire, le premier du nom a fini dans les buissons au bout de 5min d'essais grâce à l'adresse légendaire de Nawel :p). On a même croisé une étoile de mer avec ses petits pieds oranges fluos.


La petite pause déjeuner avec le sandwich classico de tous les midis qui va bien. Re une petite baignade et hop direction le désert qui est plus dans les terres. Une bonne montée plus tard, on arrive à une grande clairière de sable blanc au milieu de la végétation. Au loin, deux bus avec des gens qui descendent les pentes avec une planche. Ca a l'air marrant mais on n'a pas la planche. Donc on a improvisé une petite course en pente avec des palmes. Harassant. Et débile.


Après avoir profité du calme et de la fraicheur de ce joli petit endroit, on est remonté plus au nord de l'ile vers des épaves. On se dit qu'il y a 5 ou 6 bateaux entassés à quelques dizaines de mètres du rivage. Alors ou bien, c'est un peu du triangle des Bermudes qui s'est exporté ici, ou alors se trouvait jadis une taverne juste à coté et le Sam des capitaines de navires n'existait pas encore... Une discussion avec un Australien sympa qui est jardinier sur l'ile (?) nous apprendra qu'en fait, l'histoire n'a rien à voir avec une beuverie collective de marins. Ce sont en fait 17 (oui oui 17) épaves qui ont été entassées là pour créer une sorte de barrière digue derrière laquelle les bateaux peuvent jeter l'ancre quand la mer est agitée.


Palmes et tubas enfilés, on nage vers les épaves et là on profite du spectacle. Pleins de petits poissons zébrés, des bleus avec les extrémités jaunes, un peu comme Doris de Nemo, des ptits gris et des des coraux roses et blancs. Là on se prend pour Cousteau et c'est plutôt jouissif.
Après avoir rendu les palmes, on se fait un petit coucher de soleil sur la mer (hé oui on était sur la cote ouest de l'ile!!).


Il est 18h, c'est l'heure du dernier moment magique de la journée : le repas des dauphins de l'ile. 9 dauphins dont 2 jeunes qui jouaient, surfaient, s'envoyaient des tampons, faisaient la course et surtout qui attendaient les poissons à quelques mètres de nous. Les touristes font la queue pour aller tour à tour donner 3 poissons aux dauphins. Là on s'est demandés si leur donner tant de poissons, ce qui revenait à 20 kilos, ne les rendait pas dépendants. Les soigneurs nous ont répondu que cela ne correspondait qu'à 10% de ce qu'ils avalent quotidiennement... 200 kilos par jour. Bon ben, ça bouffe ces bestioles.


On reprend finalement le ferry vers 19h avec Eric le skipper, content d'échanger quelques mots en français. On arrivera finalement à plus de 23h chez nous, complètement exténués mais contents de notre petite journée sur Paradise Moreton Island.

PS : c'est du gros n'importe quoi avec les temps de conjugaison cet article mais j'ai la flemme de tout recorriger.

Et un petit bonus pour un lecteur assidu (qui se reconnaitra) :