De jolies histoires et des navions

lundi 30 mars 2009 / 20:50 / Publié par tUtU /

Vendredi 14h, la semaine de travail se finit paisiblement sur Ballina. On remballe les ponceuses, les perceuses et autres scies sauteuses.
Après le traditionnel petit sandwich du midi (un peu comme la chanson du dimanche sauf que c'est tous les jours), une petite sieste pour nous remettre du rythme effréné de la semaine passée.
16h, il est temps d'aller vers la piste de l'aéroport voir atterrir Jeff. Jeff? Petite présentation.

Replaçons nous en situation d'abord : mercredi, en plein travail (acharné évidemment), la tête dans le guidon, une personne qui passe dans notre bureau - en fait le show room d'Australian Lightwing - nous salue d'un "bonjour" qui sonne bien français. Intrigués, nous interceptons l'homme. Jeff, la soixantaine, il a passé 40 ans en France en tant que pilote d'aviation d'affaires. On discute et on en arrive au fait qu'il possède plusieurs avions : 2 modèles Australian Lightwing (ailes hautes = vieux modèle / ailes basses = le nouveau SP2000), un yak 52, un Corsair. Le mec pourrait animer Air Expo à lui tout seul. Le Corsair est en France mais le yak est parqué ici à Ballina dans un hangar que Jeff possède ici. Rendez vous est pris pour aller le voir vendredi après midi - déformation professionnelle oblige, on s'intéresse aux vieux navions des fois.
Nous re-voilà donc, vendredi devant le grillage de l'aéroport (l y atterrit des A320 donc ce n'est pas le petit aérodrome où tout le monde peut rentrer comme dans un moulin). Jeff semble avoir un peu de retard. Tant pis, pendant ce temps on crochète la porte à code. Il faut savoir qu'ici c'est la campagne, de la poussière partout. Donc on regarde le cadenas. Les touches 1, 2, 4 et Z semblent un peu trop propres. Bingo ! C'en était même trop facile et blasant. Entre temps, Jeff s'est posé. Nous le rejoignons à son hangar. On découvre le yak 52 en attente de réparation : un train cassé et une hélice mal en point, la faute à un aterrisage un peu dur. [Phrase à sauter pour les non initiés (dédicacée à Momo et Xav) : ce yak 52 avait pour particularité d'avoir un train classique qui a été monté par une société ukrainienne - on doit bien voir le ciel sur le taxiway...]



Sinon on découvre également que Jeff possède un joli monomoteur et un bimoteur twin comanche: 2 jolies bêtes qui lui permettent de rallier Sydney en 2h30. On tablait sur 10h pr le faire avec notre van 2.5 diesel de compet'...



En se quittant Jeff nous invite à venir chez lui le lendemain. En fin de journée initialement, en début d'aprem finalement.
Samedi, il passe nous prendre directement chez nous au hangar pendant que Dorian part avec le van faire une course à Nerang. Ca sent le bon plan cette petite affaire. On sent surtout la jolie bicoque sur une colline reculée avec vue sur la mer. Piscine? Porsche? On verra bien... Bon alors le lendemain ça a donné grande bicoque sur une colline avec une vue sur la mer de loin sans piscine et un break. Pétard ! 4 avions de folie et pas de voiture de sport, ni de piscine. Mais bon il a quand même une propriété de folie, des chevaux, un ptit cheptel de vaches.



On déjeune chez lui, on va nourrir le bétail.
16h. Euh, on fait quoi maintenant? "Ah vite, ca va être les essais de qualification du grand prix d'Autralie de F1". Donc oui, on s'est tapé tous les essais. Quand je dis "on s'est tapé", en fait moi je me suis endormi, Nawel en mode surhumain a réussi à garder les yeux ouverts.
18h. Euh on fait quoi maintenant bis? Ben on est allé se poser devant son écran géant à regarder une série policière anglaise nulle. Bien bien...
19h. Hop le diner. Un ptit rôti d'une vache à lui. Et là, on discute. Et on découvre que l'homme a pas mal bourlingué au cours de sa carrière. On apprend qu'il a fait photographe, journaliste et pilote. En fait il a commencé dans le milieu de la F1 où il a fait beaucoup de connaissances. Il a pas mal trainé avec les Piquet, Johnson, ... tout le petit monde de la F1 des années 80 et 90. D'ailleurs, juste avant les essais, la femme d'un des pilotes lui a téléphoné sur son portable et il continue d'aller aux quatre coins de la planète avec ses amis de la F1. On a aussi appris qu'il avait pas mal bossé sur le Dakar, en tant que pilote d'avion pour transporter les équipes. Nous a même raconté qu'il a fait partie de la première mission à la rescousse de l'hélicoptère de Balavoine et Sabine !! Fiction, réalité, on ne saura jamais mais c'était assez intéressant de l'écouter raconter ses histoires. Il nous racontait sa vie, à nous, des inconnus.
22h Dorian arrive avec le van pour nous ramener.

Journée en demi-teinte in fine. On s'est quand même bien fait Chier (avec un c majuscule) mais devant ses histoires, on avait les yeux bien écarquillés.
Toutefois, cet article, c'est un peu également pour le remercier.

2 commentaires:

Comment by Martine on 2 avril 2009 à 08:24

No comment !
Rien à ajouter, c'est tellement bien raconté...

Anonyme on 4 avril 2009 à 02:46

La conclusion est sympa pour le type qui t'invite à manger ! Et puis intéresse-toi un peu plus au monde de la formule 1 voilà tout !
Sinon le yak-52, c'est sympa mais c'est un peu lourd en évolution, momo confirmera. Il y avait une patrouille de yak-52 à Air Expo, par contre c'était des modèles à train tricycle ;-)

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